À l’Urban Art Fair, la Galerie Art Five a montré qu’elle avait un catalogue riche
d’artistes contemporains tournés vers le street art.

Des galeristes avant-gardistes de l’art urbain

À la fin des années 2000, elle a été parmi les premières galeries à voir que les productions des artistes de street art intéressaient des acquéreurs d’œuvres d’art contemporain. Dix ans plus tard, elle a conquis une clientèle en grande partie parisienne et marseillaise mais elle rayonne à l’étranger et dans toute la France. Explorer ce nouveau territoire de l’art est son credo. Les artistes mis en avant exercent parfois encore leur talent sur les murs des grandes métropoles du monde entier. Aller à leur rencontre et leur donner l’occasion de faire connaître leurs œuvres est à la base de la démarche des galeristes d’Art Five.

Christophe Rioli - Galerie Art Five
Christophe Rioli - Galerie Art Five

Une interview de Christophe Rioli de l’Art Five Gallery

Christophe Rioli était dans le monde de la finance avant de fonder en 2009 la Art Five Gallery à Marseille puis d’être le cofondateur de la SPRAY Collection à Paris en 2016. Amateur d’art urbain, il est devenu spécialiste de la constitution de collections raisonnées pour les entreprises et les collectionneurs particuliers. Nous avons voulu en savoir plus sur son parcours et sa galerie.

Comment est née votre envie d’ouvrir une galerie tournée vers l’art urbain ?

Naturellement et pourtant cela a étonné pas mal de monde. Jusqu’en 2009, je travaillais dans la finance avec un beau parcours, j’étais déjà collectionneurs depuis pas mal de temps. La tournure que la finance prenait depuis deux ou trois ans ne me convenait plus (on a vu les conséquences de la frénésie du court terme irréfléchi en 2008 avec la crise des supprimes), l’envie d’entreprendre était forte, j’ai négocié un départ de l’organisme financier qui m’employait et j’ai décidé d’allier ma passion de l’art contemporain et le conseil que je savais pratiquer depuis longtemps pour ouvrir la Art Five Gallery.

J’ai choisi de m’orienter au départ vers une clientèle d’entreprises que je maîtrisais bien. Pour donner à cette clientèle l’envie d’acheter de l’art et ainsi créer de nouveaux collectionneurs, j’ai amené la possibilité, que nous avons été les premiers à proposer en France, de financer les œuvres d’art en leasing. Très vite, je me suis spécialisé dans le conseil en constitution de collection structurée pour les entreprises et les particuliers, puis vers des expositions évènements hors les murs alliant art et architecture de premier plan (Grand Palais, voûtes de la cathédrale de la Major, Docks de Marseille, Carreau du Temple …).

Quels ont été tes premiers coups de cœur ?

Speedy Graphito indéniablement, c’est l’artiste urbain français qui a indéniablement la carrière et l’histoire la plus structurée et cohérente. Pas du tout dans l’art urbain mais j’adore le travail de Combas, surtout la période des années 1980 début des années 1990, c’est l’un des très grands artistes de notre temps. Beaucoup d’autres, bien sûr, mais je ne vais pas faire un inventaire à la Prévert, je suis passionné, je pourrais vous citer au moins une vingtaine de mes premiers coups de cœur.

Quelle est la place du street art en ce moment dans le marché de l’art ?

De plus en plus significative, l’art urbain s’institutionnalise, il se structure et c’est très bien !

Penses-tu que l’Urban Art Fair va contribuer à faire connaître le street art aux amateurs et investisseurs ?

Certainement, c’est la plus belle foire d’art urbain contemporain en France !

Les artistes présents à l’Art Five Gallery

Elodie & Marek (Netbuzz)

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