La question peut sembler saugrenue, mais je l’ai souvent entendue autour de moi : faut-il vraiment dire “merci” à une intelligence artificielle ? Si l’idée fait sourire, elle ouvre une réflexion bien plus large, à la croisée de la technologie, de l’écologie et du vivre ensemble numérique.


La politesse numérique, entre habitude et dialogue

Récemment, à la pause-café au bureau, ma collègue Lisa m’a avoué qu’elle ponctuait toujours ses requêtes à ChatGPT d’un petit “s’il te plaît” ou “merci”. « C’est idiot, je sais qu’il ne comprend pas la politesse », me disait-elle, « mais ça me gêne de donner des ordres secs, même à une machine. »

Au fond, ce réflexe est révélateur : à mesure que les IA s’immiscent dans notre quotidien, elles modifient notre façon de communiquer. Être poli ne changera pas le résultat d’un algorithme, mais ça nous pousse, inconsciemment, à formuler nos demandes plus clairement, plus posément. Moins d’allers-retours inutiles. Plus de réflexion avant d’”appuyer sur entrée”.


Quand l’écologie s’invite dans nos “prompts”

Ce détail de langage en cache un autre, bien plus tangible : chaque question à une IA sollicite des serveurs, souvent à l’autre bout du monde. J’ai eu la surprise de découvrir, il y a peu, qu’une simple requête à un modèle comme ChatGPT dépensait beaucoup plus d’énergie qu’une recherche Google classique — jusqu’à dix fois plus, selon des chercheurs de Stanford.

Alors, multiplier les échanges imprécis ou reformuler sans fin, c’est aussi alourdir l’addition énergétique et, par ricochet, l’impact carbone du numérique. D’où l’enjeu de développer une “écologie du prompt” : faire simple, direct, éviter de “parler dans le vide” à la machine.

 


Quelques pistes pour une IA plus responsable

Chez Netbuzz, on a fini par s’accorder sur quelques bonnes pratiques toutes simples, testées et validées en équipe :

  • Avant d’interroger une IA, clarifiez vraiment ce que vous attendez (le ton, la longueur, le contexte…).
  • Évitez les formules vagues du style “Dis-m’en plus sur tout ça”, qui génèrent des réponses trop générales et longues.
  • En cas de doute, reformulez dès le départ pour éviter trois allers-retours.

Ces petits gestes, multipliés à l’échelle de millions d’utilisateurs, peuvent vraiment faire la différence. Cela rejoint aussi la démarche, de plus en plus courante dans la tech, du “prompt engineering durable”, où l’efficacité et la sobriété deviennent des critères aussi importants que la rapidité.

 


Vers une nouvelle étiquette numérique

À quoi ressemblera la politesse à l’ère de l’IA ? Peut-être à cette capacité à être clair, respectueux, et… économe avec les ressources invisibles du numérique. Les entreprises commencent déjà à en tenir compte, en optimisant leurs interfaces et en sensibilisant leurs équipes.

En fin de compte, dire “merci” à une IA, c’est surtout un prétexte pour s’interroger : et si la véritable politesse, celle qui compte vraiment, c’était de réduire le bruit, l’énergie et l’agitation inutiles ?

 

IA responsable : quand la politesse devient écologique


FAQ : L’IA éthique et responsable, concrètement

 

1. Qu’est-ce que l’IA responsable selon Netbuzz ?

C’est une IA qu’on interroge de façon réfléchie : on évite de multiplier les demandes inutiles, et on apprend à rédiger des questions pertinentes, pour limiter notre empreinte énergétique collective.


2. La politesse envers une IA, est-ce écolo ?

Sur le plan social, non : l’IA ne “ressent” rien. Mais être précis et concis dans ses prompts, c’est éviter des calculs superflus… et donc réduire la consommation d’énergie.


3. Comment adopter une approche éco-responsable avec l’IA ?

Pour interagir durablement avec les intelligences artificielles :

  • Formulez des requêtes claires dès le premier message.
  • Évitez les reformulations inutiles.
  • Précisez ton, longueur et contexte.

Ces gestes simples, répétés à grande échelle, allègent la charge des serveurs et favorisent une sobriété numérique responsable.

On l’oublie trop souvent : nos petites habitudes numériques, en apparence anodines, pèsent de plus en plus lourd sur la planète. La véritable “politesse digitale” se joue sans doute là : apprendre à consommer moins, pour mieux vivre ensemble… humains, machines, et environnement.

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